Histoire du château de Chéronne – Sarthe
Une histoire passionnante qui débute au XIV ème siècle dans une vallée partiellement inondée, comme en atteste le chartrier du fief de Chéronne qui remonte à 1475.
Il n’y avait alors qu’un édifice en bois, dont il ne reste aucune trace. Le plus ancien bâtiment existant, classé à l’Inventaire des Monuments Historiques, est le logis-porte.
Dès le XIV ème siècle le site de Chéronne existe dans une vallée partiellement inondée, comme en atteste le chartrier du fief de Chéronne qui remonte à 1475. Il n’y avait alors qu’un édifice en bois, dont il ne reste aucune trace. Le plus ancien bâtiment existant, classé à l’Inventaire des Monuments Historiques, est le logis-porte. Construit vers 1490, c’est probablement le premier château à avoir été habité. Au XVI ème siècle débute la construction du château lui-même avec ce qui constitue actuellement l’aile Ouest (celle qui donne sur le jardin). On y trouve toutes les caractéristiques des bâtiments de l’époque :
– tour massive, meurtrières, escalier hélicoïdal, chemin de ronde, crochets du pont levis, fenêtres Renaissance, lucarnes de pierres ornées de crochets surmontés de fleurons …
Le château n’était alors qu’un bâtiment rectiligne orienté Nord-Sud, perpendiculaire au logis-porte.
Au XVII ème siècle, selon le plan habituel à l’époque, le château prend la forme d’un quadrilatère entouré de douves. A Chéronne, toutefois, on ajoute une seconde rangée de douves sur trois des côtés.
A la Révolution, la chapelle de l’aile occidentale est saccagée. C’est d’ailleurs le seul dommage que subira le château.
A la fin du XIX ème siècle, les douves sont comblées (il en reste un vestige à l’entrée). L’aile dans laquelle se trouve la chapelle endommagée et les tours attenantes sont démolies. Les matériaux et les boiseries sont récupérés pour la restauration du château. Au début du XX ème siècle, la façade Sud est restaurée dans un style « néo-Renaissance ».
Entre les deux guerres mondiales, le petit moulin à roue situé en contrebas du plan d’eau est transformé en centrale électrique. Une turbine couplée à des batteries de stockage alimentaient en courant continu le château et la ferme (il y avait même une voiture électrique aujourd’hui disparue). Ce dispositif n’est plus en service.
Pendant la deuxième guerre mondiale, le château a été occupé par l’armée allemande qui avait installé dans le parc un dépôt de munitions et un atelier de réparation pour les avions.
Depuis 400 ans, le château de Chéronne a été transmis uniquement par succession, le plus souvent par des femmes, les dames de Chéronne qui ont donné une âme à la maison.